Il y a 9 ans, décès du Père Baudouin

Évocation...

Il y a 9 ans... décès du P. Baudouin Waterkeyn (°1931 - †2014)

C'est le 19 novembre 2014 que le Père Baudouin est décédé au Congo, à Lubumbashi, où, à 83 ans, il était encore titulaire du poste d'aumônier de l'hôpital Sendwe.

Douze ans plus tôt, le P. Baudouin sillonnait toujours les pistes du Maniema. Son dernier poste "en brousse" avait été la paroisse Sainte-Thérèse de Mingana pour laquelle il avait établi un lien privilégié avec notre paroisse Saint-Nicolas de La Hulpe dirigée à l'époque par l'abbé Alain de Maere. Dès le début, les relations d'entraide entre les deux paroisses furent nombreuses, efficaces et valorisantes même si elles étaient souvent techniquement difficiles en raison principalement de l'état (ou de l'absence...) des infrastructures au Congo... 

Les photos ci-dessous sont une illustration d'une des nombreuses caravanes organisées par le P. Baudouin entre Kipaka, paroisse "voisine" (à 60 km...) de Mingana qui disposait d'une piste pour les avions petits-porteurs. C'était l'étape finale pour acheminer les colis récoltés par notre paroisse de La Hulpe et destinés à la paroisse Sainte-Thérèse de Mingana... 

Ces colis avaient été embarqués dans des containers collectifs à Anvers à destination du port de Dar-es-Salam, pour ensuite être acheminés à travers la Tanzanie, par train et camion, jusqu'à Bukavu dans les services diocésains où ils étaient dispatchés vers les différents destinataires de l'Est du Congo. Les colis destinés à Mingana étaient pris en charge par le petit avion des Pères Blancs (piloté par le Père Denis) qui assurait les vols Bukavu-Kipaka selon les nécessités.

 
à pied et sur la tête...

À l'arrivée à Kipaka, tout le matériel (parfois bien encombrant...) était pris en charge par les jeunes venus de Mingana et transporté sur la tête et à pied et à travers la forêt, sur 60 km, jusqu'à Mingana... 

Dans ses souvenirs, le P. Baudouin raconte qu'il accompagnait ces expéditions (il avait alors plus de 70 ans) et partait à vélo en avant de la troupe pour prévenir les villages traversés que les gens qui arrivaient n'étaient pas des maï-maï ou d'autres dangereux rebelles, mais seulement des scouts de Mingana...  En ce temps-là, plutôt troublé, les habitants étaient prompts à sortir les bâtons pour se défendre si nécessaire ou à fuir se réfugier dans la forêt... 

Ces haltes dans les villages étaient l'occasion d'un moment de repos pour les marcheurs et d'un temps de prière partagé, fort apprécié par les habitants.  

 
Accueil dans un village

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